La commercialisation de la clé étant bien implantée et les ventes de celles-ci nous assurant  de bons revenus, un de mes voisins et ami ayant depuis plusieurs années installé  un collecteur d’eau de pluie, j’ai pensé qu’en partant de son système « bricolé » il était possible d’élaborer un  produit commercialisable s’adressant également à la GSB.

J’ai donc proposé à ce voisin de mettre sur le marché cette idée de collecteur d’eau en partenariat (50/50 sur la marge dégagée), sachant que j'assurais la totalité des frais de Brevet,de développement et de commercialisation  soit des risques.

Malheureusement notre entente  n’a pas duré longtemps puisque rapidement je me suis rendu compte que ce voisin et « ami » se faisait passer pour le seul inventeur auprès des MEDIAS où dans les salons « que je finançais »  en se gardant bien de dire que nous étions co-inventeurs.

Ayant déjà engagé en frais de BREVETS  - SALONS et Frais de DEVELOPPEMENT la somme de 250.000 Frs  (38.000  €), le partenariat n’étant plus possible j’ai décidé de mettre fin à nos relations et je lui ai proposé de lui  abandonner  « son idée » dès l’instant ou il me remboursait les frais engagés, ce qu’il aurait pu faire en vendant comme moi sa maison. Mais seulement intéressé à en tirer la gloire et les bénéfices mais sans en assurer les risques, il s’est retiré de ce challenge suivant un accord "accouché dans la douleur".

Après avoir investi dans les MOULES d’INJECTION  (Coût 300.000  Frs HT – 45.800 €) et réglé plusieurs problèmes sérieux de tous ordres,  j’ai présenté cette nouveauté à deux  Salons Professionnels  JARDITEC et BATIMAT où dans ce dernier tous les fabricants de descentes d’eau pluviale étaient présents, mais là encore comme pour la CLE ces sociétés directement concernées par ce nouveau produit n’ont pas répondu à mon attente.

Réflexions  :  Nous avons notre propre produit  - C’est une bonne invention dommage que nos techniciens  ne l’ait pas trouvée -  Le marché de la récupération d’eau n’est pas porteur. (effectivement en 1993 l’intérêt pour la récupération d’eau n’était pas ce qu’elle est aujourd’hui mais l’évolution était palpable).

J’ai donc décidé comme pour la CLE de vendre en direct cet article. Mon premier client a été le TELEACHAT (Animateur de l’Epoque Pierre BELLEMARE) – s’en est suivi la VPC  avec plusieurs catalogues des plus connus.

La publicité de ce COLLECTEUR d’eau ayant été faite par ces clients VPC et Vente TELE, deux  enseignes importantes m’ont fait part de leur intérêt et les quantités demandées portaient sur 10.000 pièces.

Devant assurer les Frais d’extension du Brevet au Niveau Européen – USA – CANADA – JAPON, ce qui m’avait été vivement conseillé par mon conseil en Brevets, je n’étais  plus  à même  d’assurer le Besoin en Fonds de Roulement et les banques ne voulaient  pas suivre cette évolution sans garantie financière (cautions).

Compte tenu des perspectives de vente et de mon impossibilité d’assurer cette croissance  et mon but étant mon projet de pisciculture dans les Htes-Alpes,  j’avais décidé de vendre le Brevet à une société qui m’avait fait une proposition acceptable. L’Industriel qui venait de racheter la société qui fabriquait mes appareils a fait en sorte de faire capoter cet accord en me faisant une contre proposition me faisant miroiter des quantités..

Malheureusement je suis tombé sur un personnage le moins que l’on puisse dire «malhonnête » couvert par une justice défaillante, mais  heureusement j’ai eu la chance que mes problèmes judiciaires intéressent un journaliste et grâce à lui j’ai pu  récupérer en  2003 mes Moules d’injection  et pouvoir  reprendre la commercialisation de  mes collecteurs auprès de  plusieurs grandes enseignes de BRICOLAGE comme de JARDINAGE.
 

En 2012 j’ai rencontré un Fabricant de RESERVES d’EAU qui a été intéressé par mes collecteurs et ma nouvelle invention un FILTRE A  EAU à qui j’ai cédé la totalité du fonds de commerce RECUPERATION D’EAU DE PLUIE.
Cette cession va me permettre de développer en 2013 d’autres inventions qui me tiennent à cœur dans une domaine que je connais bien la PECHE  A  LA  TRUITE.

Commentaires : 

• Un nouveau produit est toujours difficile à lancer et à part les grandes marques qui peuvent investir dans de la Publicité, il faut utiliser tous les moyens permettant de passer ce cap. En ce qui me concerne grâce à mon nom j’ai  pu bénéficier de plusieurs rédactionnels gratuits dans de la presse grand public avec comme titre  BABAZ le ROI du GAZ  -  Pour BABAZ ça GAZ, mais normalement si votre invention a un réel intérêt vous devriez également pouvoir bénéficier d’une PUB gratuite.                                               
• Pour faire  connaître votre produit il ne faut pas hésiter à faire  un prix « spécial lancement » quitte à abandonner une bonne partie de sa marge.
• Il est important de s’entourer d’un fabricant sérieux et honnête avec qui vous pouvez développer un partenariat. En 1990  mon premier fabricant « chaleureux » a profité de mon inexpérience et m'a pris pour un « pigeon ».
• Si votre invention est "géniale" il faut savoir que tôt ou tard vous serez copié comme mon collecteur qui depuis 2013 est commercialisé par deux de mes anciens clients qui se font passer pour les concepteurs :

La société JARDIECO qui a son siège social au Luxembourg et  produit en Chine se permet de mentionner  sur son site  « Collecteur Médaillé  au Concours LEPINE » -   « la recette de notre succès : des produits innovants ».- "exclusivité JARDIECO"

La Société GRAF  -  Société Allemande  qui a  repris le concept de mon collecteur (écope caoutchouc souple)  en rajoutant un soit disant filtre où il est indiqué pour des toitures d’une surface inférieure à 50 m2, mais de rajouter que  c’est le premier collecteur  qui s’installe sans couper le conduit et que ce collecteur est un parfait exemple de l’innovation GRAF

CONCLUSIONS

Si je n'avais pas investi en pure perte 50.000 € dans la protection industrielle (Brevets Europe-USA- Japon), ce qui  m’a été vivement conseillé par mon conseil en Brevets,  j'aurais eu la trésorerie nécessaire pour le développement de cette invention et je n’aurais pas été dans l’obligation  de céder une licence et les difficultés rencontrées.